Survival and Quality of Life of Patients (assessed with EORTC QLQ C30) After Rectal Cancer Surgery in a Low-Income Country: A Study in Cameroon, Sub-Saharan African Region: Survie et Qualité de Vie des Patients (Évaluée Avec l'EORTC QLQ C30) Après une Chirurgie du Cancer du Rectum dans un Pays à Faible Revenu : Une Étude au Cameroun, Région d'Afrique Sub-Saharienne

Abstract

Background. Survival of patients after rectal cancer surgery as well as their quality of life (QoL) has been little study in Africa and never in our country in particular. Methods. We conducted a cross-sectional multicentre study in Yaoundé (Cameroon). We reviewed operating reports of the selected departments to identify patients operated from January 2010 to December 2019 for a rectal cancer. The outcome of patients enrolled had to be known until December 2020. Patients who were alive were contacted to evaluate their QoL using the EORTC QLQ C30 (European Organization for Research and Treatment of Cancer QoL questionnaire). Results. During the study period, rectal cancer was ranked 4^th within the digestive cancers. We included 68 patients; their mean age was 49.74 years and 41.18% were under 45. The sex ratio was 1.19 in favour of males. The tumour was mainly located in the lower rectum (45.6%). The main surgical procedure implemented was abdominoperineal amputation (42.6%). Forty-one patients died, giving a mortality rate of 60.29%. The mean survival time was 13 months. The 5-year survival rate for the 32 patients operated from January 2010 to December 2015 was 21.87%. The overall QoL of the 27 living patients was good with a mean of 62.346±15.907. Sexual complications and urinary disorders were found in 40.74% and 14.81% of patients, respectively. Conclusion. There is a low hospital incidence of rectal cancer in our context. The 5-year survival after rectal cancer surgery is poor while the QoL of living patients is good.

Résumé

Contexte. La survie et la qualité de vie (QdV) postopératoire des patients atteints de cancer rectal restent peu documentées en Afrique subsaharienne, avec aucune donnée antérieure au Cameroun. Cette étude vise à combler ce manque en analysant les résultats chirurgicaux et les expériences à long terme des patients. Méthodes. Une étude transversale multicentrique a été menée à Yaoundé, Cameroun. Les rapports chirurgicaux de janvier 2010 à décembre 2019 ont été examinés pour identifier les patients opérés d’un cancer rectal. Le devenir des patients a été suivi jusqu’en décembre 2020. Les survivants ont complété le questionnaire validé EORTC QLQ-C30 pour évaluer leur QdV.

Principaux résultats.

• Incidence : 4ᵉ cancer digestif le plus fréquent (68 patients inclus)


• Profil démographique : Âge moyen 49,7 ± 14,9 ans ; 41,2 % <45 ans ; prédominance masculine (sex-ratio 1,19)


• Localisation tumorale : 45,6 % au rectum inférieur


• Prise en charge chirurgicale : Résection abdominopérinéale (RAP) majoritaire (42,6 %)


• Survie :
  
  
  
  • Taux de mortalité : 60,3 % (41/68) ;
  
  
  • Survie moyenne : 13 mois (IC 95 % : 9,4–16,6) ;
  
  
  • Survie à 5 ans : 21,9 % (7/32 patients opérés entre 2010–2015).
  
  
  
  


• Qualité de vie :
  
  
  
  • Score global de santé : 62,3 ± 15,9 (modéré à bon)
  
  
  • Dysfonction sexuelle : 40,7 % (11/27 survivants)
  
  
  • Troubles urinaires : 14,8 % (4/27)
  
  
  
  

Conclusion. Bien que le cancer rectal présente une incidence hospitalière relativement faible au Cameroun, les résultats révèlent des défis majeurs : un taux de survie à 5 ans alarmant ; une fréquence élevée de résections radicales (RAP) et des séquelles significatives (santé sexuelle). Paradoxalement, les survivants rapportent une QdV globale satisfaisante malgré un diagnostic souvent tardif.