@article{Koki_Aboubakar_Biangoup_Noa_Kodji_Epée_Bella Assumpta_Ebana Mvogo_2018, title={Profil des Traumatismes Oculo - Palpébraux en Zone d’Insécurité à l’Extrême Nord du Cameroun}, volume={19}, url={https://hsd-fmsb.org/index.php/hsd/article/view/1233}, DOI={10.5281/hsd.v19i4 S 1.1233}, abstractNote={<p><br />RÉSUMÉ<br />Buts. Établir le profil épidémiologique et clinique des traumatisés oculaires et ou palpébraux victimes de la guerre qui oppose l’État du Cameroun à la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême Nord. Patients et Méthodes. Nous avons mené une étude transversale descriptive de Janvier 2015 à Juin 2016 sur les lieux de conflit et à l’Hôpital d’Instruction, d’Application et de Référence des Armées de Yaoundé (HIARAY) de niveau 3. Les paramètres étudiés aussi bien pour les civils que pour les militaires portaient sur les données épidémiologiques et cliniques, les mécanismes lésionnels, la fonction visuelle. Pour les militaires, nous avons aussi évalué l’impact professionnel. Résultats. Pendant 18 mois, 24 cas de traumatismes oculaires et ou palpébraux ont été observés pour 29 yeux atteints. Quinze (62,50%) cas étaient des militaires et 9 (37,50%) des civils. La moyenne d’âge était de 29,29 ± 5,31 (extrêmes : 18 à 58) ans et le sex ratio de 7 H/F. Seize yeux étaient droits avec une acuité visuelle moyenne sans correction supérieure à 3/10 et 13 gauches à 4/10. Les principales lésions retrouvées étaient : les plaies palpébrales, 10 (34,48%) cas ; la cataracte, 5 (17,24%) ; les éclatements du globe, 5 (17,24%) ; les hémorragies intra oculaires, 5 (17,24%) ; les plaies de cornée, 5 (17,24%) et les corps étrangers intra oculaires, 4 (13,79%). Les explosions de mines artisanales (21/29), les accidents de circulation (06/29) et les armes à feu (02/29) étaient les mécanismes responsables. Dix-neuf personnes avaient une atteinte unilatérale et cinq une atteinte bilatérale. Le taux de cécité monoculaire était évalué à 37,92%, binoculaire à 6,89% soit 44,82% au total et celui de malvoyance à 62,06%. Les 15 militaires atteints ont été reformés. Conclusion. Les traumatismes oculaires en zone de conflit sont graves et dramatiques pour les personnes atteintes. Leur réparation par le chirurgien ophtalmologue est par ailleurs difficile. Des matériels de protection à type de casque avec visière et des lunettes balistiques permettraient d’en réduire la fréquence.</p><p>ABSTRACT<br />Aim. To describe the epidemiological and clinical pattern of eye and or eyelids trauma victims of the war between the State of Cameroon and the Boko Haram terrorist sect in the extreme north of the country. Patients and methods. A cross sectional descriptive study was conducted within a period of eighteen months stretching from January 2015 to June 2016 on the battle fields and at the Hospital of Instruction, Application and Reference of the Armed Forces of Yaoundé (HIARAY) level 3. Civilian and military parameters of study were epidemiological and clinical data, injury mechanisms, and visual function. For military personnel, professional impact was also assessed. Results. During 18 months, 24 cases of eye traumas were observed, with o total of 29 affected eyes. Fifteen (62.50%) cases were military and nine (37.50%) civilians. The average age was 29.29 ± 5.31 (range : 18 to 58 ) years and the sex rate 7 M/F. Sixteen eyes were right with a non-corrected visual acuity superior to 3/10 and thirteen eyes were left with a non-corrected visual acuity superior 4/10. The main injuries were: palpebral wounds, 10 cases (34.48%); cataract, 5 cases (17.24%); eye globe rupture, 5 cases (17.24%); intra ocular hemorrhages, 5 cases (17.24%); corneal wounds, 5 cases (17.24%) and intra ocular foreign bodies, 4 cases (13.79%). The mechanisms responsible were mine explosions (21/29), road accidents (6/29) and guns (2/29). Nineteen had a unilateral injury and 05 a bilateral injury. The total blindness rate (monocular 37.92% and binocular 6.89%) was estimated at 44.82% and the low vision rate at 62.06%. All the 15 affected soldiers were reformed. Conclusion. Eye traumas in conflict areas are serious and tragic for the affected people. Moreover, their repair is difficult for the ophthalmological surgeon. Protective helmet-type equipment with visors and ballistic glasses would reduce their frequency.</p>}, number={4 S 1}, journal={HEALTH SCIENCES AND DISEASE}, author={Koki, Godefroy and Aboubakar, H and Biangoup, P and Noa, G and Kodji, D and Epée, Emilienne and Bella Assumpta, Lucienne and Ebana Mvogo, Côme}, year={2018}, month={Oct.} }