Prevalence and Characterization of Adverse Effects of Proton Pump Inhibitors in Brazzaville, Congo

Prévalence et Caractérisation des Effets Indésirables des Inhibiteurs de la Pompe à Protons à Brazzaville au Congo.

Abstract

RÉSUMÉ
Objectifs. Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ont fait la preuve de leur efficacité et sont de fait largement prescrits. Néanmoins, utilisés au long cours et à mauvais escient, ils peuvent provoquer des effets indésirables (EI) graves. L’objectif principal de cette étude était de déterminer la prévalence et les caractéristiques des effets indésirables chez les patients prenant des IPP à Brazzaville au Congo. Matériel et méthodes. Il s’agissait d’une étude transversale et prospective du 1er septembre au 31 octobre 2022. Un entretien sur la base d’un questionnaire était réalisé pour chaque patient sortant d’hospitalisation des services de gastroentérologie et de médecine interne. Ceci a permis de déterminer leurs caractéristiques socio-démographiques, leurs antécédents gastro-entérologiques, le type de molécule IPP, la posologie et la durée du traitement. Les indications de prise des IPP ont été recensées, ainsi que la déclaration d’EI attendus ou inattendus au regard des résumés des caractéristiques du produit (RCP). Les résultats biologiques des patients sortant de consultation au CHU ont été analysés afin d’apporter des données complémentaires sur les éventuels EI. Résultats. 244 patients ont été enquêtés et inclus dans l’étude soit un sex-ratio de 1,2. La majorité des patients étaient âgés de 50 à 70 ans (58,2%). En outre, 48,3% des patients avaient des antécédents gastroentérologiques. Parmi les 4 IPP recensés, la majorité des patients prenaient de l’oméprasole 20 mg (85) dont plus de la moitié le prenait depuis plus de 6 mois. Trois (3) indications étaient majoritaires, le reflux gastroœsophagien (RGO) symptomatique (22,95%), la prévention de la récidive de l’œsophagite (19,7%) et les récidives d’ulcère gastroduodénal (UGD) (18%). Les EI déclarés étaient principalement la diarrhée (48,6%), les douleurs abdominales (18,9%) et les nausées (12,2%). Les analyses biologiques ont mis en évidence une carence en vitamine B12 pour 16 patients et une colite à Clostridium difficile pour 3 patients. Nous n’avons pas retrouvé de différence significative (p>0,05) dans l’apparition des EI selon le type d’IPP. Conclusion. Les EI déclarés sont en majorité attendus et peu spécifiques (diarrhées, douleurs abdominales) et ils figurent dans de nombreux RCP de médicaments. La mise en évidence par les analyses biologiques de 2 EI inattendus non retrouvés dans les RCP, la colite à Clostridium difficile et la carence en vitamine B12 a été confirmée dans des études occidentales. Nous proposons une surveillance accrue de l’apparition des EI notamment chez les patients à risque prenant des IPP au long cours.
ABSTRACT
Objectives. Proton pump inhibitors (PPIs) have been shown to be effective and are in fact widely prescribed. Nevertheless, when used in the long run and misused, they can cause serious adverse outcomes (AOs). The main objective of this study was to determine the prevalence and characteristics of adverse outcomes in patients taking PPIs in Brazzaville, Congo. Material and methods. This was a cross-sectional and prospective study from September 1 to October 31, 2022. An interview based on a questionnaire was conducted for each patient coming out of hospitalization of the gastroenterology and internal medicine departments. We thus determined their socio-demographic characteristics, their gastroenterological history, the type of molecule IPP, dosage and duration of treatment. Indications of PPI intake were identified, as well as the declaration of expected or unexpected AOs with respect to the product characteristics summaries (PCS). The biological results of patients coming out of consultation were analyzed to provide additional data on possible AOs. Results. 244 patients were surveyed and included in the study with a sex ratio of 1.2. Most of patients were aged 50 to 70 years (58.2%) and 48.3% of patients had a gastroenterological history. Among the 4 PPIs identified, most of patients were taking omeprasole 20 mg (85) while more than half of whom had been taking it for more than 6 months. Three (3) indications were most common: symptomatic gastroesophageal reflux (22.95%), prevention of recurrence of esophagitis (19.7%) and recurrences of peptic ulcer (18%). Reported AOs were mainly diarrhea (48.6%), abdominal pain (18.9%) and nausea (12.2%). Biological analyses revealed a vitamin B12 deficiency in 16 patients; Clostridium difficile colitis for 3 patients. We did not find a significant difference (p>0.05) in the occurrence of AOs by PPI type. Conclusion. Reported AOs are mostly expected and not very specific (diarrhea, abdominal pain) and they appear in many PCS drugs. Biological analysis of 2 unexpected AOs not found in PCS, Clostridium difficile colitis and vitamin B12 deficiency has been confirmed by western studies. We propose increased monitoring of the occurrence of AOs especially in patients at risk taking long-term PPIs.