Stabilized Schizophrenics and Reproductive Desire: A Study of 30 Ivorian Patients

Schizophrènes Stabilisés et Désir de Procréation : Une Étude de 30 Patients Ivoiriens

Abstract

RÉSUMÉ
Introduction. Le désir de parentalité des schizophrènes stabilisés vus en consultation est de plus en plus fréquent. Face à cette réalité nous avons mené ce travail avec pour objectif d’étudier le désir de procréation chez les schizophrènes suivis au Service d’Addictologie et d’Hygiène Mentale (SAHM) d’Abidjan. Matériels et méthodes. Nous avons mené une étude transversale à visée descriptive réalisée au Service d’Addictologie et d’Hygiène Mentale d’Abidjan. Par la technique d’échantillonnage par choix raisonnée, trente (30) patients schizophrènes stabilisés ont été inclus dans l’étude. Résultats. Nos enquêtés étaient de sexe masculin (70%) avec un âge compris entre 26 à 35 ans et étaient célibataires (90%). La schizophrénie paranoïde était la forme clinique la plus retrouvée chez nos enquêtés dans 63,30% des cas. La majorité de nos enquêtés (76,67%) avait émis le souhait d’avoir des enfants et ce désir était plus manifeste chez nos enquêtés de sexe féminin à l’échelle de Likert. Les enquêtés percevaient les enfants comme une preuve d’amour (46,67%) ou une bénédiction divine (33,33%). Les principales raisons qui soutenaient ce désir de procréation étaient la pérennisation de la famille (43,48%) et la joie ressentie d’être parent (21,74%). 83% des schizophrènes stabilisés pensait pouvoir avoir des enfants en dépit de la maladie mais cependant près de la moitié (46,7%) d’entre eux était triste du fait de l’entrave que pouvait constituer la pathologie à toute éventuelle procréation du fait de l’hérédité de la schizophrénie. Conclusion. Cette étude exhorte les praticiens à prendre en compte les questions liées à la sexualité et à la procréation chez les schizophrènes stabilisés pour une prise en charge holistique.

ABSTRACT
Introduction. The desire for parenthood among stabilized schizophrenic patients seen in consultations is becoming increasingly common. In light of this reality, we conducted this study with the aim of exploring the desire for procreation among schizophrenic patients followed at the Addictology and Mental Hygiene Service (SAHM) in Abidjan. Materials and methods. We performed a cross-sectional, descriptive study at the Addictology and Mental Hygiene Service in Abidjan. Using purposive sampling, thirty (30) stabilized schizophrenic patients were enrolled in the study. Results. The majority of participants were male (70%), aged between 26 and 35 years, and single (90%). Paranoid schizophrenia was the most frequently observed clinical subtype, accounting for 63.30% of cases. A significant proportion of participants (76.67%) expressed a desire to have children, with this desire being more pronounced among female participants, as measured on the Likert scale. Participants viewed children as a symbol of love (46.67%) or a divine blessing (33.33%). The primary motivations for this desire for procreation were the continuation of the family lineage (43.48%) and the joy associated with parenthood (21.74%). While 83% of stabilized schizophrenic patients believed they could have children despite their illness, nearly half (46.7%) expressed sadness regarding the potential obstacles posed by the condition, particularly due to the hereditary nature of schizophrenia. Conclusion. This study highlights the need for healthcare providers to address issues related to sexuality and procreation in stabilized schizophrenic patients, emphasizing the importance of a holistic approach to their care.