Connaissances, Attitudes et Pratiques des Médecins Généralistes de Douala sur les Tumeurs de la Prostate

Abstract

RÉSUMÉ
Introduction. Au Cameroun, la fréquence élevée des tumeurs de la prostate et le nombre réduit d’urologues font que le médecin généraliste se retrouve souvent à la base de la prise en charge initiale de ces pathologies. Le but de notre étude était d’évaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques des médecins généralistes de la ville de Douala dans la prise en charge des tumeurs de la prostate. Méthodologie. La méthode d’évaluation était une analyse qualitative par administration d’un questionnaire préétabli d’un échantillon de médecins généralistes de la région du Littoral dans la ville de Douala du 1er janvier 2020 au 31 Juillet 2020 au sein de sept formations sanitaires publiques. Résultats. Cent deux MG ont été étudiés. L’âge moyen était de 27,31 ± 2,55 ans. 74,5% étaient de sexe féminin et 80,4% exerçaient depuis moins de 2 ans. L’on relevait que 78,4% des médecins généralistes ne s’étaient jamais mis à jour sur les recommandations pour la prise en charge des tumeurs prostatiques. Le niveau de connaissances était insuffisant pour 44,1% des MG et seuls 2% des MG avaient un niveau jugé bon. Les attitudes étaient erronées pour 66% des MG, néfastes pour 16%, approximatives pour 17,6% et seuls 2% des MG avaient des attitudes jugées justes. Les pratiques étaient néfastes dans 59,1%, des cas, inadéquates dans 36,3% des cas et seuls 4% des MG avaieny des pratiques jugées adéquates. Il existait un lien significatif (p=0,00) entre le niveau de pratiques et le niveau de connaissances des médecins. Conclusion. Dans l’ensemble les médecins généralistes de Douala ont des connaissances insuffisantes, des attitudes erronées et des pratiques néfastes pour la prise en charge des tumeurs de la prostate. Il faut renforcer la formation des médecins généralistes en urologie et améliorer la communication entre urologues et médecins généralistes.
 
ABSTRACT
Introduction. In Cameroon, the high frequency of prostate tumors and the limited number of urologists often place the general practitioner at the forefront of initial management of these pathologies. The aim of our study was to assess the knowledge, attitudes, and practices of general practitioners in the city of Douala regarding the management of prostate tumors. Methodology. The evaluation method involved a qualitative analysis through the administration of a pre-established questionnaire to a sample of general practitioners in the Littoral region within the city of Douala from January 1, 2020, to July 31, 2020, in seven public healthcare facilities. Results. One hundred and two general practitioners were studied. The mean age was 27.31 ± 2.55 years. 74.5% were female, and 80.4% had less than 2 years of experience. It was found that 78.4% of general practitioners had never updated themselves on the recommendations for the management of prostate tumors. The level of knowledge was insufficient for 44.1% of general practitioners, and only 2% had a level considered good. Attitudes were incorrect for 66% of general practitioners, detrimental for 16%, approximate for 17.6%, and only 2% of general practitioners had attitudes considered appropriate. Practices were detrimental in 59.1% of cases, inadequate in 36.3% of cases, and only 4% of general practitioners had practices considered adequate. There was a significant relationship (p=0.00) between the level of practices and the level of knowledge among the doctors. Conclusion. Overall, general practitioners in Douala have insufficient knowledge, incorrect attitudes, and detrimental practices in the management of prostate tumors. There is a need to strengthen the training of general practitioners in urology and improve communication between urologists and general practitioners.