Evaluation de la Pratique des Échographies Obstétricales au Cameroun

Abstract

Objectifs: Evaluer la qualité de la pratique des échographies obstétricales au Cameroun, en ce qui concerne les appareils, les praticiens, l’hygiène, l’ergonomie et les compte-rendus. Méthodologie: Il s’agissait d’une étude transversale descriptive, menée dans 23 hôpitaux, répartis dans 7 régions, choisis par convenance, dotés d’un service d’échographie, sur une période de 6 mois. Un séjour d’une semaine était effectué dans chaque hôpital. Les variables analysées étaient l’âge et les composantes de l’appareil, la qualification du praticien, les paramètres ergonomiques et hygiéniques, les composantes des compte-rendus. L’analyse statistique était effectuée grâce aux logiciels sphinx et Excel 2010. En se référant au compte rendu minimal proposé par le Collège National d’Echographie Obstétricale et Fœtale de France(CNEOF), les compte-rendus étaient classés en complets, incomplets satisfaisants et insatisfaisants. Résultats: 23 appareils et 32 praticiens ont été audités, 8 (34,78%) appareils avaient plus de 7 ans, 4 (17,39%) appareils possédaient moins de 2 sondes, 11(47,8%) sans mode doppler. 11(34,4%) praticiens étaient ingénieurs médico sanitaires en imagerie, 8 (25,0%) médecins radiologues, 4 (12,5%) médecins généralistes, 6 (18,8%) infirmiers, 1 (3,1%) technicien d’imagerie, 1 (3,1%) sage-femme et 1 (3,1%) praticien sans formation médicale. 59% des personnels étaient formés dans les hôpitaux sur le tas. 31(96,9%) nettoyaient la sonde après chaque patient, 7(30,43%) n’avaient pas la table à hauteur des yeux, le réglage de l’éclairage en demi-obscurité n’était possible que dans 11(47,82%) cas.12(52,1%) avaient un siège mobile et réglable. Les compte-rendus étaient stéréotypés, aucun n’était complet, 36,08% étaient incomplets satisfaisants et 63,91% étaient non satisfaisants. Conclusion: La pratique de l’échographie obstétricale n’est pas optimale au Cameroun notamment en ce qui concerne la qualité des appareils, des praticiens, les conditions ergonomiques et la qualité des compte-rendus. Ceci souligne la nécessité d’une formation initiale et continue des praticiens.