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Abstract
Dans le numéro de septembre 2013, Health Sciences and Diseases propose un article sur la santé maternelle et infantile, à mi chemin entre l’histoire de la médecine et la médecine traditionnelle. En effet, la mortalité maternelle au Cameroun est de 690 pour 100 000 naissances vivantes en 2010. C’est un des chiffres les plus élevées en Afrique et sa réduction est l’un des grands défis des autorités sanitaires camerounaises qui ont adopté trois axes:1) la planification familiale ; 2) l’accès à des soins professionnels qualifiés lors de l’accouchement et 3) les soins obstétricaux et néonataux d’urgence.
Ces axes sont en cohérence avec la position de l’OMS qui a identifié un certain nombre d’interventions clés dont l’efficacité est prouvée: le soutien psychologique pendant le travail et l'accouchement, l'allaitement exclusif initié dans l'heure qui suit la naissance, le séchage immédiat de tout nouveau né puis le maintien au chaud pour éviter l'hypothermie, l’utilisation du paquet de soins anté natal, le sulfate de magnésie pour la pré éclampsie sévère et l’éclampsie, le partogramme pour l’identification de la dystocie mécanique, l’ocytocine pour la conduite active de la délivrance du placenta, la méthode kangourou (contact peau à peau) pour tout nouveau né de faible poids de naissance, l’accouchement assisté en cas de travail prolongé, etc..
Il y a cent ans et même avant, des interventions étaient pratiquées dans ce sens par certaines populations du Sud-Cameroun.
Si certaines stratégies peuvent prêter à sourire, elles révèlent en tout cas des préoccupations étonnamment semblables aux problèmes actuels de la santé maternelle et infantile : l’hémorragie du post partum et les troubles anémiques de la grossesse, le travail prolongé, la prééclampsie, le bienêtre fœtal. Il est probable que des solutions similaires ont été adoptées par d’autres populations camerounaises aussi bien sur la santé maternelle et infantile que sur d’autres problèmes de santé : troubles de la vue, troubles psychiatriques, etc.
À ce propos, HSD ouvre une série intitulée, « il ya 100 ans », consacrée aux médecines alternatives et notamment à la médecine traditionnelle. Notre journal espère alimenter un débat constructif sur ces « remèdes de donnes femmes » et susciter des essais cliniques sur ces thérapeutiques alternatives. Toutes les contributions sont les bienvenues.
De cette façon, Health Sciences and Diseases reste fidèle à sa vocation d’information et d’éducation des acteurs de santé pour un monde meilleur.