L’Hypothyroïdie en Pratique Médicale à Bamako au Mali

Abstract

 
RÉSUMÉ
Introduction. L’hypothyroïdie primaire par atteinte de la glande thyroïde est rarement décrite dans les publications médicales africaines à l’exception, certes, de quelques allusions qui y sont faites lors de l’étude du goitre endémique. Patients et méthodes. Une étude de type prospective a été menée de Septembre 2008 à Septembre 2009, parmi les patients venant à la consultation ou hospitalisés dans le service de Médecine interne, de chirurgie du CHU du Point G et d’un cabinet médical (DIDI NI TATA) spécialisé en endocrinologie. Les critères d’inclusion dans l’étude étaient les signes cliniques d’hypothyroïdie et le dosage de la thyréostimuline. Les paramètres pris en compte étaient d’ordre sociodémographique, clinique et étiologique. Résultats. Nous avons recensé 71 cas d’hypothyroïdie qui se répartissaient en 10 hommes (âge moyen : 40,8) et 61 femmes (âge moyen : 41,5). Les signes cliniques associaient l’hypométabolisme (constipation : 9,85%, bradycardie : 23,94%, asthénie physique : 4,22%,), le syndrome cutanéo-muqueux (raucité de la voix : 48%, bouffissure du visage : 1,4%, prise de poids : 15,49%, peau sèche : 5,63%) et le syndrome neuromusculaire (crampes des membres inférieurs : 5,63%, céphalées : 7,15%). Les principales étiologies retrouvées étaient par ordre de fréquence la iatrogénie (68,4%), la thyroïdite de Hashimoto (11,4%) et l’hypothyroïdie congénitale (10%). Conclusion. L’hypothyroïdie primaire est une réalité en milieu hospitalier malien. Cette affection, traditionnellement rapportée dans les études de santé publique et confinée aux foyers de goitre endémique, fait désormais son apparition dans les milieux cosmopolites africains, où elle garde une forme clinique encore patente.
ABSTRACT
Background. Primary hypothyroidism is rarely described in African medical publications with the exception, of course, a few allusions that are made in the study of endemic goitre. Patients and methods. A prospective study was conducted among patients coming to the consultation or hospitalized in the service of internal medicine, surgery of the Point G CHU and the cabinet medical DIDI NI TATA in Torokorobougou from September 2008 to September 2009. The inclusion criteria were clinical signs of hypothyroidism and thyroid stimulating hormone dosage. The parameters taken into account were sociodemographic, clinic (hypometabolism, Mucocutaneous and neuromuscular syndrome) and etiological (supply: after capture of ATS, thyroidectomy; Hashimoto's Thyroiditis of postpartum; congenital; disorders of the hormonogenese). Results. The 71 cases are divided in 10 men (average age: 40.8) and 61 women (average age: 41.5) which the majority of the Sarakolé. Clinical signs associated the hypometabolism (constipation: 9.85%, bradycardia: 23.94%, physical asthenia: 4.22%), Mucocutaneous syndrome (hoarseness: 48%, puffiness of the face: 1.4%, weight gain: 15.49%, dry skin: 5,63% and neuromuscular syndrome (cramps of the lower limbs: 5.63%, headache: 7.15%).) In the field of biology, analyses have included the TSH (us), the FT4, ant-thyroid antibodies of synthesis but also blood glucose, cholesterol and in some cases, the PUA. The etiologies consisted of supply: 68.4% (after taking of ATS, thyroidectomy), congenital hypothyroidism: 10%, of Hashimoto's Thyroiditis: 11.4%, of postpartum Thyroiditis: 4.3%, disorders of the hormonogenese: 5.7%. Conclusion. Primary hypothyroidism is a reality in Mali. This affection, traditionally reported in studies of health public but confined to the homes of endemic goitre, now made its appearance in African cosmopolitan circles, where it keeps an even overt clinical form.