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Abstract
Diverses appellations (Xeesal, Tcha-tcho, Maquillage, Djanssang…), renvoient à la Dépigmentation Volontaire (DV) dont la découverte fortuite date des années 50 aux USA par les ouvriers de l’industrie du textile et du caoutchouc. Il s’agit d’une pratique très répandue dans le monde, mais surtout bien ancrée en Afrique depuis des décennies.
La DV se définit comme l’ensemble des procédés visant à obtenir un éclaircissement volontaire de la peau naturelle par l’utilisation de certains produits.
Cette pratique, adoptée en grande majorité par les femmes l’est pour diverses raisons et se fait à l’aide d’une vaste gamme de produits plus dangereux les uns que les autres. Depuis quelques temps, de plus en plus d’hommes s’y mettent.
Considérée au début comme taboue, la DV est élevée une cinquantaine d’années plus tard dans notre milieu au rang des pratiques normales, valorisantes en même temps que les coûts d’accès y ont considérablement chuté ; les femmes dépigmentées représentent ainsi des icônes hautement adulées et enviées dans nos sociétés de nos jours.
Toutefois, l’utilisation de ces produits n’est pas sans risque et on a répertorié depuis les années 70 une apparition de complications graves parmi lesquelles des cas de plus en plus fréquents de carcinomes cutanés ces dernières années.
Au total, la dépigmentation volontaire est une pratique qui a beaucoup évolué au fil des années. Bien que pourvoyeuse de graves complications, l’engouement de celles/ceux qui la pratiquent reste accru. Ceci suscite de multiples interrogations sur son bien-fondé auxquelles ces journées permettront d’apporter éclaircis.