Traumatismes Isolés de la Face à Conakry : Considérations Épidémiologiques et Prise en Charge

Abstract

ABSTRACT
Introduction. The number of patients with face trauma is increasing rapidly because of spreading of aggressions and other forms of violence in urban setting. The objective of our work is to describe the epidemiological considerations and the management of the isolated trauma of the face in Conakry. Methodology. This was a prospective, descriptive, 12-month study that covered all patients admitted to the Ignace Deen National Hospital for facial trauma during this period. We were interested in sociodemographic data, aetiologies, clinical findings, type of lesions and management procedures. Results. Among 2824 patients received during our study period, 139 had isolated facial trauma (of 4.92%). The age group 21-30 years was the most affected (n = 62 -44.6%) and the mean age was 28.6 years ± 4.5 years (extremes: 1 – 63). Men accounted for 78.4% of cases. Brawls and aggressions were the most frequent etiologies (n = 66, 47.5%) and facial tumefaction was the overwhelming reason for consultation (n = 132 - 94.9%). Deep wounds on the face (n = 93 - 66.90%) and nasal bone fractures (n = 50 - 35.97%) were the most frequent lesions. These lesions were confirmed by standard radiography in 89.93% of the cases. Treatment was orthopaedic 82 cases (58.99%). Results were satisfactory in for 94 patients (67.6%). Conclusion. Isolated trauma of the face is a relatively frequent occurrence in our practice. Its management is essentially orthopaedic and the results of treatment are improved by multidisciplinary collaboration.

RÉSUMÉ
Introduction. L’incidence des traumatismes de la face dans les services des urgences est en nette progression dans les pays en développement du fait de l’augmentation du nombre d’agressions et des autres autres formes violences notamment dans les zones urbaines. L’objectif de notre travail était de décrire les considérations épidémiologiques et la prise en charge des traumatismes isolés de la face à Conakry. Méthodologie. Il s’agit d’une étude prospective, de type descriptif, de 12 mois qui a porté sur l’ensemble des patients admis à l’Hôpital National Ignace Deen pour traumatisme isolé de la face, durant cette période. Les variables analysées étaient sociodémographiques, étiologiques, cliniques, radiologiques et thérapeutiques. Résultats. Sur 2824 patients reçus durant notre période d’étude, 139 avaient un traumatisme facial isolé soit une fréquence de 4,92 %. La tranche d’âge de 21-30 ans était la plus touchée soit 44,6% (n=62) des cas et l’âge moyen était de 28,6 ans ± 4,5 ans avec des extrêmes un et 63 ans. Les hommes représentaient 78,4 % des cas. Les rixes et agressions ont été les principales étiologies soit 47,5% (n=66) des cas et la tuméfaction du visage a été le motif de consultation dominant soit 94,9% (n=132) des cas. Les plaies profondes de la face et les fractures des os du nez étaient les lésions les plus fréquentes avec respectivement 66,90% (n=93) et 35,97% (n=50) des cas. Ces lésions ont été confirmées par la radiographie standard dans 89,93% des cas. Le traitement a été orthopédique chez 58,99% (n=82) des patients avec un bon résultat dans 67,6% (n=94) des cas. Conclusion. Le traumatisme isolé de la face est un accident relativement fréquent dans notre pratique. Sa prise en charge, essentiellement orthopédique, est améliorée par la collaboration pluridisciplinaire.