La Vision Stéréoscopique Chez les Étudiants en Médecine de Première Année à Yaoundé: Stereoscopic Vision of First-Year Medical Students in Yaounde

Abstract

RÉSUMÉ
Introduction. La vision stéréoscopique est un déterminant clé dans l’acquisition des compétences en médecine dentaire et en microchirurgie. Une déficience de cette fonction est souvent associée à des difficultés d’apprentissage, mais son évaluation systématique chez les étudiants reste rare. L’objectif de ce travail est de d’établir la prévalence des anomalies de la vision stéréoscopique chez les étudiants en médecine de première année à Yaoundé à l’aide du test TNO, et d’identifier les facteurs associés. Méthodologie. Une étude transversale de 6 mois a inclus 225 étudiants en médecine inscrits à la faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I. Les paramètres analysés incluaient l’acuité stéréoscopique (TNO), le punctum proximum de convergence (PPC), la distance interpupillaire (DIP), l’acuité visuelle et les troubles oculomoteurs. Les analyses statistiques (Kendall, Kolmogorov-Smirnov, test t de Student) ont été réalisées avec R 3.1.0 et Excel (seuil : p < 0,05). Résultats. L’âge moyen était de 19,36 ± 1,58 ans. Une stéréoacuité altérée (< 60 secondes d’arc) a été observée chez 23,29 % des étudiants (n=51), dont 2,22 % (n=5) sans perception stéréoscopique. Le PPC moyen (7,60 ± 2,23 cm) et la DIP (62,3 ± 3,1 mm) corrélaient significativement avec la stéréoacuité (p < 0,001). Les étudiants avec une acuité visuelle optimale (≥ 20/20) présentaient une meilleure stéréoacuité (p = 0,003), tandis que l’exotropie et l’insuffisance de convergence la réduisaient (p = 0,01). Conclusion. Près d’un quart des étudiants présentaient une stéréoacuité inférieure aux normes cliniques, avec des implications potentielles sur leur formation technique. Ces résultats plaident pour un dépistage systématique en début de cursus et une prise en charge précoce des troubles binoculaires, afin de limiter leur impact sur l’apprentissage des gestes chirurgicaux.
ABSTRACT
Introduction. La vision stéréoscopique est un déterminant clé dans l’acquisition des compétences en médecine dentaire et en microchirurgie. Une déficience de cette fonction est souvent associée à des difficultés d’apprentissage, mais son évaluation systématique chez les étudiants reste rare. L’objectif de ce travail est de d’établir la prévalence des anomalies de la vision stéréoscopique chez les étudiants en médecine de première année à Yaoundé à l’aide du test TNO, et d’identifier les facteurs associés. Méthodologie. Une étude transversale de 6 mois a inclus 225 étudiants en médecine inscrits à la faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I. Les paramètres analysés incluaient l’acuité stéréoscopique (TNO), le punctum proximum de convergence (PPC), la distance interpupillaire (DIP), l’acuité visuelle et les troubles oculomoteurs. Les analyses statistiques (Kendall, Kolmogorov-Smirnov, test t de Student) ont été réalisées avec R 3.1.0 et Excel (seuil : p < 0,05). Résultats. L’âge moyen était de 19,36 ± 1,58 ans. Une stéréoacuité altérée (< 60 secondes d’arc) a été observée chez 23,29 % des étudiants (n=51), dont 2,22 % (n=5) sans perception stéréoscopique. Le PPC moyen (7,60 ± 2,23 cm) et la DIP (62,3 ± 3,1 mm) corrélaient significativement avec la stéréoacuité (p < 0,001). Les étudiants avec une acuité visuelle optimale (≥ 20/20) présentaient une meilleure stéréoacuité (p = 0,003), tandis que l’exotropie et l’insuffisance de convergence la réduisaient (p = 0,01). Conclusion. Près d’un quart des étudiants présentaient une stéréoacuité inférieure aux normes cliniques, avec des implications potentielles sur leur formation technique. Ces résultats plaident pour un dépistage systématique en début de cursus et une prise en charge précoce des troubles binoculaires, afin de limiter leur impact sur l’apprentissage des gestes chirurgicaux.