Echec Thérapeutique de Première Ligne chez les Patients Adultes VIH 1 suivis sous ARV au CESAC de BAMAKO.

Abstract

RÉSUMÉ
Introduction. Les échecs thérapeutiques constituent un problème sérieux dans la prise en charge des PVVIH. Le but de cette étude était de déterminer les facteurs associés aux échecs thérapeutiques de première ligne des patients adultes infectés par le VIH1 au CESAC de Bamako afin de réduire le taux d’échec thérapeutique. Patients et Méthodes. Du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018, nous avons mené une étude descriptive rétrospective et prospective sur 329 patients adultes qui ont fait l’objet d’un échec thérapeutique des ARV de première ligne. Résultats. La prévalence de l’échec thérapeutique en première lignée était de 6.2%. Les patients d’âge supérieur ou égal à 45 ans représentaient 43,2% des cas. Les deux principaux types d’échec étaient l’échec viro-immunologique (50,46 % des cas) et l’échec viro-immuno-clinique (10,64 % des cas). Le taux des lymphocytes T CD4+ a été significativement plus faible pendant l’échec (94,8%) qu’à l’initiation (75,4%). Les dermatoses (10%) et la candidose buccale (7%) ont été les plus infections opportunistes les plus fréquentes au moment de l’échec. La cause la plus fréquemment évoquée était la lassitude (40,43%). Conclusion. La disponibilité de nouvelles molécules offrant des schémas thérapeutiques de plus en plus efficaces et les innovations dans la prévention de l’infection à VIH ne doivent pas faire oublier le contrôle des facteurs associés à l’échec du traitement antirétroviral, indispensable pour l’atteinte des objectifs d’élimination du VIH/SIDA.
ABSTRACT
Background. Treatment failure is a serious issue in the management of PLWHA The aim of our study was to identify key factors associated with 1st-line therapeutic failures in adult patients infected with HIV1 at CESAC in Bamako in order to reduce the therapeutic failure rate. Patients and methods. From January 1, 2017 to December 31, 2018, we conducted a retrospective and prospective descriptive study of 329 adult patients who experienced 1st-line therapeutic failure. Results. Ther prevalence of 1st-line therapeutic failure was 6.2 %. Patients aged 45 years or more represented 43.2% of cases. The two most common types of failure were immunovirological (50,46 % of cases) and immunoviroclinical (10,64 % of cases). CD4+ T lymphocyte count was lower during failure (94.8%) than at initiation (75.4%) and the difference was statistically significant. Dermatoses (10%) and oral candidiasis (7%) were most common in case of failure. The most common cited causes of failures were lassitude (40.43%) and forgetfulness (27.05%). Conclusion. The availability of new molecules offering increasingly effective treatment regimens, and innovations in the prevention of HIV infection, must not blind us to the need to control the factors associated with antiretroviral treatment failure, which is essential if we are to achieve our goals of eliminating HIV/AIDS.