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Résumé
Introduction. L’hyperthyroïdie est la troisième endocrinopathie la plus fréquente chez l’adulte. En Afrique subsaharienne, sa prise en charge se heurte à des nombreux obstacles, source de complications de la maladie. Objectif. Déterminer les aspects diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs de l’hyperthyroïdie, et d’identifier les obstacles de sa prise en charge à l’hôpital régional de Saint-Louis du Sénégal. Patients et méthode. Il s’agit d’une étude transversale, incluant les dossiers de patients âgés de 16 ans ou plus, suivis en ambulatoire pour une hyperthyroïdie non compliquée, de janvier 2018 à janvier 2020 à l’hôpital de Saint-Louis. Résultats. Quatre-vingt-dix dossiers ont été colligés. L’âge moyen des patients était de 36,2 ± 12,3 ans avec prédominance féminine. La durée d’évolution des symptômes était de plus 3 mois chez 64% des patients. Les étiologies étaient dominées par la maladie de Basedow (70%) et le goitre multinodulaire toxique (14%). La T4 libre moyenne était de 56,1 ± 26,05 pmol/l, l’échographie thyroïdienne objectivait 72% de goitre vasculaire, la recherche d’anticorps anti-récepteur de la TSH était positive chez 8 patients. Le traitement par antithyroïdiens de synthèse était instauré chez tous les patients. Le traitement par iode radioactif a été réalisé chez 4 patients de même que la chirurgie. Le suivi a été marqué par un taux de perdus de vue de 35% et 32% de rechute. Conclusion. La prise en charge des hyperthyroïdies au nord du Sénégal se heurte à un déficit d’outils d’aide au diagnostic, à l’absence de thérapie par iode radioactif et aux difficultés d’accès aux soins des populations.
Mots-clés
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