Affections Bucco dentaires au Cours du VIH SIDA de 2015 à 2021 à Bouaké (Côte d’Ivoire)

Abstract

 
RÉSUMÉ
Introduction. Les lésions buccales observées au cours du VIH SIDA demeurent fréquentes et variées et constituent souvent des signes d’appel. En dehors de leur caractère de pathologies opportunistes, elles peuvent être dues au VIH, au traitement antirétroviral (ARV), au tabagisme ou à un manque d’hygiène bucco-dentaire. Ces différentes lésions pouvant être des icebergs et altérer la qualité de vie des patients ont attiré notre attention d’où l’intérêt de cette étude. Méthode. Il s’est agi d’une étude transversale descriptive réalisée du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2021 au CHU de Bouaké Côte d’Ivoire. Étaient concernés les personnes vivant avec le VIH ou de personne au stade SIDA âgée de 15 ans et plus. Le niveau d’immunité des patients a été classées en 3 groupes : un taux de CD4 < 200/mm3, un taux de CD4 compris entre 200 et 500/mm3 et un taux de CD4 > 500/mm3. La classification de l’OMS en 4 stades cliniques a été utilisée pour classer les patients selon leur stade clinique. Résultats. 43 % des PVVIH ont découvert leur séropositivité durant la période d’étude. 73 % étaient VIH1 et 24,6% VIH dual. Plus de 45,2 % des sujets avaient un taux de CD4 en dessous de 500/mm3 et 22,7% avaient un taux de CD4 inférieur à 200/mm3. 66% de nos patients étaient classé SIDA. L’indice CAO était de 1,6. Les lésions stomatologiques majeures étaient les candidoses buccales (42,4 %), les perlèches (21,1%) les, langues fissurées (17,7%) et villeuses (16,3%). 86,7 % des PVVIH présentaient une parodontopathie et 23,9 % avaient des poches parodontales d’au moins 5 mm. Conclusion. Les manifestations bucco dentaires au cours du VIH sont variées et constituent souvent un signe précoce de l’infection à VIH, voire prédictif de son évolution. Cette étude a permis d’explorer la grande variété des lésions bucco dentaires rencontrées chez les PVVIH. Elle met en évidence la nécessité d’une étroite collaboration entre internistes, infectiologues et odonto-stomatologues.
ABSTRACT
Introduction. The oral lesions observed during HIV AIDS remain frequent and varied and often constitute warning signs. Apart from their nature of opportunistic pathologies, they can be due to HIV, antiretroviral treatment (ARV), smoking or a lack of oral hygiene. These different lesions that can be icebergs and alter the quality of life of patients caught our attention, hence the interest of this study. Methodology. This was a descriptive cross-sectional study with a descriptive carried out from January 1, 2015 to December 31, 2021 at the CHU of Bouaké Côte d'Ivoire. Were concerned people living with HIV or people at the AIDS stage aged 15 and over. The level of immunity of the patients was classified into 3 groups: a CD4 count < 200/mm3, a CD4 count between 200 and 500/mm3 and a CD4 count > 500/mm3. The WHO 4 clinical stage classification was used to classify patients according to their clinical stage. Results. 43% of PLHIV discovered their seropositivity during the study period. 73% were HIV1 and 24.6% dual HIV. Over 45.2% of subjects had a CD4 count below 500/mm3 and 22.7% had a CD4 count below 200/mm3. 66% of our patients were classified as AIDS. The CAD index was 1.6. The major oral lesions were oral candidiasis (42.4%), angular cheilitis (21.1%), fissured tongues (17.7%) and villous (16.3%). 86.7% of PLHIV had periodontal disease and 23.9% had periodontal pockets of at least 5 mm. Conclusion. The oral manifestations during HIV are varied and often constitute an early sign of HIV infection, even predictive of its evolution. This study made it possible to explore the wide variety of oral lesions encountered in PLHIV. It highlights the need for close collaboration between internists, infectiologists and odonto-stomatologists.