La Contraception de Longue Durée d’Action Réversible : Une Étude Prospective dans une Maternité Universitaire du Niger: Reversible Long-Term Contraception. A Prospective Study in an University Maternity of Niger

Abstract

RÉSUMÉ
Introduction. L’objectif de cette étude était de décrire la pratique de la contraception de longue durée d’action réversible et les facteurs influençant son utilisation dans une maternité de référence du Niger afin de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Méthodes. Il s’agissait d’une étude prospective de type descriptive conduite à la maternité Issaka Gazoby de Niamey sur une période de deux (2) ans (du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2021). L’étude a inclus 3154 patientes ayant bénéficié d’une méthode contraceptive de longue durée d’action. Les données étaient recueillies de manière prospective et analysées sur EPI INFO version 7.2.2.1. L’étude analytique était faite avec le test du Khi2 de Pearson. Résultats. Durant la période d’étude 14612 accouchements ont été enregistrés dans le service et 54% (7844cas/14612) des patientes étaient sortie avec une contraception. La fréquence de la contraception de longue durée d’action était de 21,58% (3154 cas/14612) et représente 40,20% (3154 cas/7844 cas) de l’ensemble des méthodes contraceptives utilisées dans notre service. L’âge moyen des clientes est de 29,32 ans. Elles étaient dans leurs majorité mariées (97,56%) sans emploi (59,56%) et non scolarisées (33,38%). Elles résidaient dans la ville de Niamey dans 61% des cas. Concernant le mode d’admission, 62% étaient référées des maternités périphériques. Le principal motif d’admission était le travail d’accouchement avec 73% alors que 27% sont venue pour un désir de contraception. Le Dispositif Intra Utérin (DIU) était le contraceptif de longue durée d’action le plus utilisé avec 69,97% des cas (2207cas/3154) suivi de l’Acétate de Médroxyprogestérone avec 19,97% et l’implant (Implanon) avec 10,05% (317 cas/3154). Le service a été offert dans 100% par des sage-femmes pour l’Acétate de Médroxyprogestérone (DMPA) et l’implant alors que le DIU était inséré dans 79% des cas par un gynécologue obstétricien. Conclusion. La prévalence contraceptive est très satisfaisante dans notre service. L’Etat et ses partenaires doivent s’approprier ce modèle pour rehausser la prévalence contraceptive nationale afin d’atteindre l’objectif du Plan d’Action National Budgétisé de Planification Familiale (PANB) du Niger pour la période 2021-2025.
ABSTRACT
Introduction. The aim of this study was to describe the use of long-acting reversible contraception and the factors influencing its use in a reference maternity hospital in Niger in order to help reduce maternal and infant mortality. Methods. This was a prospective descriptive study conducted at the Issaka Gazoby maternity hospital in Niamey over a period of two (2) years (from 1 January 2020 to 31 December 2021). The study included 3154 patients who had received a long-acting contraceptive method. Data were collected prospectively and analysed using EPI INFO version 7.2.2.1. Analysis was performed using Pearson's Chi-square test. Results. During the study period, 14612 deliveries were recorded in the department and 54% (7844 cases/14612) of patients were discharged with contraception. The frequency of long-acting contraception was 21.58% (3154 cases/14612) and represented 40.20% (3154 cases/7844 cases) of all contraceptive methods used in our department.The average age of the clients was 29.32 years. The majority were married (97.56%), unemployed (59.56%) and not in education (33.38%). They lived in Niamey in 61% of cases. Regarding the mode of admission, 62% were referred from peripheral maternity units. The main reason for admission was labour (73%), while 27% came for contraception. The intrauterine device (IUD) was the long-acting contraceptive most commonly used, accounting for 69.97% of cases (2207 cases/3154), followed by medroxyprogesterone acetate (19.97%) and the implant (Implanon) (10.05%, 317 cases/3154). The service was provided in 100% of cases by midwives for Medroxyprogesterone Acetate (DMPA) and the implant, while the IUD was inserted in 79% of cases by an obstetric gynaecologist. Conclusion. Contraceptive prevalence is very satisfactory in our department. The State and its partners must adopt this model to increase national contraceptive prevalence in order to achieve the objective of Niger's National Family Planning Budgeted Action Plan (NFPBAP) for the period 2021-2025.