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Abstract

RÉSUMÉ
Introduction. Dans les pays émergents, les conséquences du stress demeurent sous-évaluées. Le stress cumulatif est associé au travail humanitaire. Une lourde charge de travail est souvent associée à un manque de reconnaissance du travail accompli et à des difficultés de communication. S’ajoutent la nécessité de faire face à des situations devant lesquelles on se sent désarmé (souffrance des bénéficiaires, guerre) ou au contraire des situations d’attente avec impossibilité d’agir pour des raisons de sécurité. L’objectif de notre travail était d’évaluer la prévalence du stress chez le personnel de l’UNHCR et de l’OFADEC à Dakar au Sénégal et de déterminer les facteurs caractéristiques du stress. Patients et méthodes. Nous avons mené une étude transversale descriptive et analytique du 30 mai au 30 décembre 2012. Soixante individus ont été sélectionnés grâce à un échantillonnage aléatoire. A l’aide d’un questionnaire auto-administré, nous avons enregistré les caractéristiques sociodémographiques, l’hygiène de vie, les conditions de travail, le plan de carrière et les propositions d’amélioration, l’appréciation du stress et les problèmes relationnels. La saisie et exploitation des données ont été effectuées par les logiciels Epi-Info 3.5.4 et Microsoft Excel 2010. Résultats. Cinquante-deux salariés ont participé à l’étude, 30 exerçant à l’OFADEC et 22 à l’UNHCR avec une prédominance masculine (sexe ratio = 1,73). Il s’agissait d’une population jeune, entre 20 et 39 ans dans 53,84 % des cas, tabagique dans 11,53 % des cas et présentant des troubles du sommeil dans 15,38 % des cas. 78.8% des enquêtés avaient un contrat à durée déterminé. La prévalence du stress était de 40,38 % (n = 21) avec une prédominance masculine (sexe ratio = 2). La quasi-totalité des stressés (92,9 %) travaillait en équipe et 66,7 % avaient travaillé sans arrêt durant les 12 derniers mois. 25 agents (42,9 %) se sentaient épuisés, 12 (23,8 %) inquiets ; 10 (19 %) avaient un mal être et 7(14,3 %) avaient plusieurs sentiments à la fois. 37 (71,4 %) stressés adoptaient une attitude agressive face au stress et 29(56,7 %) des agents déclaraient être victimes d’agression verbale. Conclusion. Une bonne gestion du stress au travail passe par la mise en place de modes d’organisation favorables à la santé physique et mentale des travailleurs.
ABSTRACT
Introduction. In emerging countries, the consequences of stress remain undervalued. Stress in the workplace is increasingly recognized as one of the most serious occupational health hazards, reducing workers’ satisfaction and productivity, as well as increasing absenteeism and turnover. We conducted a study to assess the prevalence of stress among the United Nations High Commission for Refugees (UNHCR) and its local partner (Office Africain pour le Développement et la Coopération, OFADEC) staff in Dakar, Senegal, and to determine the main stress factors. Patients and methods. We conducted a descriptive cross-sectional study from 30 May to 30 December 2012. Sixty individuals were selected through random sampling. Using a self-administered questionnaire, we recorded the sociodemographic characteristics, lifestyle, working conditions, career plan and proposals for improvement, assessment of stress and relational problems of the staff. Data were entered and processed using Epi-Info 3.5.4 and Microsoft Excel (USA) software. Results. Fifty-two employees responded, and participated in the study, 30 from OFADEC and 22 from UNHCR, with a predominance of males (sex ratio 1.73). It was a young population, with the majority being between 20 and 39 years of age (53.84%). 11.53% of them smoked, and 15.38% had sleep disorders. 78.8% of respondents had a fixed-term contract. The prevalence of stress was 40.38% (n=21), predominantly within the male population (sex ratio 2). Almost all stressed people (92.9%) worked in a team, and 66.7% had been working continuously during the last 12 months. 25 agents (42.9%) felt exhausted, 12 worried (23.8%°, 10 ill (19%) and 7(14.3%) had gone through several other feelings. 37 (71.4%) among stressed individuals took an aggressive approach to stress and 29 (56.7%) reported being verbally abused. Conclusion. The stressed people of our series encountered not only multiple relational problems with refugees, but also with colleagues and in the hierarchy. Effective management of stress at work requires organizational arrangements that are conducive to the physical and mental health of workers.

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How to Cite
Dia, S. A., Mohamed, A. S., Ndoye, E.-H. O., Agbobli, Y. A., & Gaye Fall, M. C. (2018). Évaluation du Stress chez le Personnel au Service des Refugiés et Demandeurs d’Asile à Dakar. HEALTH SCIENCES AND DISEASE, 19(2). https://doi.org/10.5281/hsd.v19i2.921

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