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Abstract
Introduction : Bien que la dépigmentation volontaire soit très rependue en Afrique, il existe très peu de données sur cette pratique au Cameroun. Notre étude avait pour but de déterminer les modalités de la pratique de la dépigmentation volontaire et la composition des produits dépigmentants utilisés en milieu estudiantin Camerounais.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale conduite dans la ville de Yaoundé au Cameroun, de Janvier à Avril 2013 au sein de 04 institutions universitaires, notamment : l’Université de Yaoundé I, l’Université de Yaoundé II, l’Institut SIANTOU Supérieur et l’Université Catholique d’Afrique Centrale situées respectivement à Ngoa-Ekelle, Soa, Mvog-Mbi, et Nkolbisson. Toute étudiante appartenant à l’un des sites d’étude, présente au sein du campus lors du passage des investigateurs, et qui acceptait d’y prendre part était incluse. La taille minimale de l’échantillon a été calculée en estimant une prévalence de DV à 43,6% et un niveau de précision α = 5%, soit une taille minimale de 378 participantes.
Résultats : Nous avons recruté au total 620 étudiantes. L’âge moyen était de 21,3 ± 2,9 ans. Parmi elles, 169 (27,3%) ont déclaré utiliser des produits dépigmentants, dont 59 (34,9%) depuis moins d’un an, 80 (47,3%) entre 1 et 5 ans, et 30 (17,8%) depuis plus de 5 ans. Quatre-vingt-quatre participantes (49,7%) appliquaient ces produits quotidiennement, et 68 (40,2%), au moins deux fois par semaine. Les principes actifs contenus dans ces produits étaient essentiellement les acides de fruits (A.H.A) (43,3%), l’hydroquinone (11,4%), et les dermocorticoïdes (2,63%). Les étudiantes s’approvisionnaient pour la plupart (72,8%) dans les boutiques non spécialisées ou parfumeries.
Conclusion : La pratique de la dépigmentation volontaire est fréquente en milieu estudiantin Camerounais. Les produits dépigmentants utilisés contiennent essentiellement des acides de fruits, de l’hydroquinone, et des corticoïdes.