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Abstract

Introduction : L’ophtalmopathie basedowienne, processus auto-immun, est couramment rencontrée en consultations d’Endocrinologie et d’Ophtalmologie. Le clinicien est préoccupé par la recherche du diagnostic étiologique de la thyroïpathie auto-immune associée et le degré de gravité de cette ophtalmopathie dans le but d’entreprendre une attitude thérapeutique spécifique et efficace.

Objectifs : Le travail avait pour objectif d’étudier les aspects épidémiologiques et cliniques de l’ophtalmopathie basedowienne dans une population de malades ayant pathologies thyroïdiennes à Yaoundé pendant la période de Janvier 2000 à Décembre 2008.

Méthodologie : Tous les malades ayant pathologies thyroïdiennes vus en consultation ou en hospitalisation d’Endocrinologie et d’Ophtalmologie avaient un bilan clinique et hormonal thyroïdien : Thyréostimuline (TSH), Thyroxine libre (FT4), un bilan immunologique : Anticorps antirécepteur de TSH, Anticorps antiperoxydase, anticorps anti thyroglobuline; un examen clinique ophtalmologique complet était fait selon la classification de Nospecs.

 

Résultats : 4650 malades ayant des thyroïpathies étaient consultés pendant cette période dont 66%

étaient constitués de goitres diffus et nodulaires en euthyroïdies ; 26,57% des hyperthyroïdies : la

maladie de Basedow était l’étiologie principale, suivies de la thyroîdite d’Hashimoto ; 6% des hypothyroïdies ; 1,52% des thyroïdites ; et 1316 malades présentaient l’ophtalmopathie basedowienne, soit 28% des malades ayant thyroïpathies. 94% des ophtalmopathies étaient associées à la maladie de Basedow ; 3% aux hypothryroïdies ; 2% à la thyroïdite d’Hashimoto ; 1% en euthyroïdie. La majorité de patients ayant ophtalmopathie basedowienne était aux stades1, 2, 3, 4 de Nospecs. Un faible pourcentage était aux stades 5 et 6 de Nospecs.

Conclusion : L’Ophtalmopathie basedowienne était associée de façon prédominante à la maladie de Basedow ; à un faible pourcentage à l’hypothyroïdie et à la thyroïdite d’Hashimoto. Cependant, cette ophtalmopathie existait dans une proportion de 1% en dehors d’une dysthyroïdie clinique et biologique, réalisant le syndrome de Means, nécessitant une surveillance clinique et biologique au long cours à la recherche de la survenue de la thyroïpathie. La plupart des ophtalmopathies étaient bénignes ; un petit nombre était au stade sévère nécessitant une attitude thérapeutique.

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How to Cite
Nouedoui, C., Kamegni, G., Singwé-Ngandeu, M., Moukouri, E., Yomi, J., & Ndam Ndjitoyap, E. (2013). OPHTALMOPATHIE BASEDOWIENNE CHEZ LES CAMEROUNAIS : ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET CLINIQUES. HEALTH SCIENCES AND DISEASE, 10(3). https://doi.org/10.5281/hsd.v10i3.45

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